L’hypnose est donc un mode de fonctionnement psychologique dans lequel un sujet, grâce à l’intervention d’une autre personne, parvient à faire abstraction de la réalité environnante tout en restant en relation avec l’accompagnateur. Ce «débranchement» de la réaction à la réalité extérieure qui suppose un certain «lâcher prise », fait apparaître des possibilités d’action de l’esprit sur le corps ou de travail psychologique à un niveau inconscient. Il initie la perception des souvenirs et de capacités non accessibles lors de l’état de conscience ordinaire. La dynamique hypnotique va permettre au sujet de retrouver sa capacité à répondre de manière nouvelle et adaptée aux situations rencontrées. L’hypnose permet à l’inconscient du patient d’effectuer des remaniements utiles au changement.

Les réponses verbalisées ou non proviennent du patient lui-même et non du praticien ; celui-ci n’ayant qu’un rôle facilitant. L’hypnose met ainsi le sujet en rapport direct avec son inconscient. Le sujet reçoit quelque chose venant de l’intérieur de lui-même. Ainsi l’Ego s’estompe, le voile se soulève et le moi profond se révèle. La condition sine qua non à l’utilisation des techniques hypnotiques est bien sûr la réceptivité du sujet qui est en relation directe avec la démarche effectuée.

L’hypnose traditionnelle considère que 80% des personnes sont hypnotisables parmi lesquelles 3 à 10 % peuvent atteindre des états profonds, 20 % des sujets ne seraient pas hypnotisables. En réalité, selon les thérapeutes actuels, avec beaucoup de temps et de patience, on peut arriver à hypnotiser la plupart de ceux qui résistent. Car, à des degrés variables, chacun est capable de répondre hypnotiquement de façon valable dans le cadre d’une séance correctement conduite. Il n’est pas nécessaire que des signes spectaculaires apparaissent.

Il n’existe aucune relation entre la réponse hypnotique et la constitution physique ou psychique, l’intelligence, la naïveté, l’éducation, le sexe, l’âge, la classe sociale.